Racontez l'arrivée de votre personnage aux Hémérides

Fatiguée, une habituelle sensation de lassitude prenant possession de son corps, Heine trouva difficilement la force de se lever de son lit en cette après-midi ensoleillée. La jeune femme déambula de son élégante démarche, jetant quelques coup d’œil sur Allen, encore avachi sur le lit, jusque dans sa cuisine. Ses fines mains s'égarèrent sur le buffet, à la recherche des pilules quotidiennes. Ce geste était si évident, si habituel, que la jeune femme n'y prêtait plus la moindre attention. Elle prenait les mêmes médicaments, les mêmes pilules colorées, depuis son enfance, dû à divers problèmes psychologiques et médicaux. Si bien que lorsqu'elle piocha dans les diverses boîtes, les pensées de la jeune femme s'égaraient, se perdant dans les merveilles que lui offriraient sa semaine. Et alors que la talentueuse escrimeuse se recouchait aux côtés du moins jeune Allen, il se laissa émerveiller par la beauté de la journée, de cet appartement inondé de soleil, de cette jeune femme rayonnante qu'il avait presque réussi à dompter, qu'il en oublia de la prévenir qu'il avait malencontreusement mélangé toutes ses pilules la veille au soir lorsqu'il s'était attaqué au rangement de l'appartement de la belle. Et dans cette certaine adorable et irrésistible langueur à laquelle ils s'étaient habitués au long de leur relation, ils se rendormirent, se caressant une dernière fois, se décochant des sourires qu'ils ne pouvaient refréner, projetant divers avenirs à portée de main. Et c'est en plongeant sa main dans la chevelure d'Allen, l'imaginant dans le public lors de son prochain match, qu'Heine plongea dans une nouvelle vie, un nouveau monde.

Alors que la jeune femme cherchait calmement la chevelure de son amour, elle commença à sentir une étrange chevelure du bout de ses doigts habiles. Une étrange douceur vint picoter le bout de ses doigts, jusqu'à ce qu'une curieuse humidité n'envahisse sa main. Heine ouvra alors les yeux, s'attendant à trouver Allen sortant de sa douche. Les yeux encore fatigués, elle s'y prit à deux fois avant des les ouvrir totalement et de comprendre que cette chevelure verdâtre n'était pas Allen, n'était qu'une incroyable étendue d'herbe succombant à la rosée. D'un calme insoupçonnable, Heine resta allongée dans cette herbe sans bouger, sans même s'étonner réellement de se retrouver ici – un ici qu'elle ne reconnaissait évidement pas, elle, citadine pur sang, mais qui lui semblait assez inoffensif et agréable. Alors que le temps passait, Heine remarqua qu'elle ne le sentait plus s'écouler, que tout semblait être sur pause, comme si le monde entier s'étirait dans une langueur et avec un calme si étrange... Ses pensées joyeuses s'égarant, elle finit pourtant par avoir le sentiment qu'il lui faudrait se lever, pour une raison ou une autre, se disant que ce serait ce qu'une personne normale ferait à sa place. Étirant son corps endolori, la jeune femme se mit à sourire naïvement. Ôtant ses chaussures, elle prit la peine de dépoussiérer sa nuisette gris perle et avança droit devant elle – ne sachant pas où aller, quel chemin prendre, elle décida qu'aller droit devant devrait bien la mener quelque part – d'une démarche chaloupée, se disant qu'elle aurait bien besoin d'une longue séance d’entraînement.

Répondez uniquement aux questions qui vous chantent

Vous préférez...
les couleurs les sons les choses à toucher les choses à goûter
Être au coeur des Hémérides vous..
rend euphorique amuse embête ennuie au plus haut point
La musique c'est...
la vie sympathique parfois agréable un passe-temps inutile haïssable
Le cinéma c'est...
la vie sympathique parfois agréable un passe-temps inutile haïssable
La littérature c'est...
la vie sympathique parfois agréable un passe-temps inutile haïssable
Le sexe c'est...
la vie très sympathique agréable quand c'est bien fait un passe-temps inutile haïssable un moyen de manipulation la grande inconnue
Un ordinateur ça sert à ...
travailler jouer échanger avec d'autres passer le temps geeker
La télévision c'est...
un bien nécessaire un mal nécessaire inutile amusant dangereux
La viande est interdite aux Hémérides. Vous...
le respectez avec plaisir le respecter contre votre gré tentez d'accéder le plus discrètement possible à de la viande bravez la loi et mangez ce que vous voulez.

Répondez toujours aux questions qui vous chantent

Quelle est votre madeleine de Proust, soit l'objet qui vous évoque de nostalgiques souvenirs ? votre réponse ici
Quel serait votre Épouvantard si vous viviez à Poudlard, quelle est en fait votre plus grande peur ?
Et votre plus grand désir, quel est-il ? Heine est insouciante, Heine est resté très jeune, Heine se prend encore pour une enfant par moment ; Heine pense que la vie se vit au jour le jour, elle n'imagine pas comment faire autrement. Du coup, Heine ne désire pas grand chose, si ce n'est rien et se retrouve souvent embêtée lorsqu'on lui demande de faire un vœux. Et d'aussi loin qu'elle se souvienne, elle n'a jamais rien désiré réellement, se contentant d'avoir quelques rêves, qu'elle pouvait très bien ne pas assouvir sans que cela n'entache son bonheur ou sa vie. Heine ne doit pas connaître le véritable désir...
Quelle situation possible présentement vous apporte le plus de bonheur ? votre réponse ici
Que vouliez-vous faire quand vous étiez plus petit ? Plus petite, Heine rêvait beaucoup, beaucoup trop pour n'avoir qu'un seul rêve. En réalité, elle rêvait tour à tour d'être une excellente musicienne qui jouerait tous les soirs dans les plus grandes salles, pour les plus grands opéras ; elle rêvait également de pouvoir vivre insoucieusement avec son père à tout jamais ; elle rêvait de rester enfant éternellement, de ne jamais avoir de graves préoccupations, et d'avoir des amis. Évidement, l'un de ses rêves les plus tenaces et récurrents était de devenir escrimeuse professionnelle et avant tout talentueuse, ce qu'elle réussit plus ou moins.
Où et comment vous voyez-vous dans vingt ans ? Dans vingt ans, Heine aura quarante-deux ans. Dans vingt ans, Heine serait sûrement à la retraite, mariée, peut-être un enfant ou deux, habitant toujours à côté de chez son père. Seulement, dans vingt ans, son père serait sûrement mort et Heine s'était promis de ne jamais continuer à vivre sans lui. Alors, dans vingt ans, Heine n'y pense pas encore, pas du tout et n'y voit même pas le moindre intérêt puisqu'elle est déjà incapable de prévoir un planning pour sa semaine à venir.
Qu'est-ce qui vous révoltait le plus sur Terre ? Vivant renfermée sur elle-même et son petit monde, Heine vivait dans un monde adorable, coloré et doucereux à son image. Les injustices, les divers problèmes que l'on pourrait rencontrer dans la vie quotidienne lui étaient étrangers. Elle venait à peine de prendre son indépendance en se faisant payer un appartement par son père à quelques rues de la maison familiale et vivait en compagnie de son vieil amour. Le monde, elle le connaissait à peine. Le monde c'était le spectacle qui se déroulait devant elle lorsqu'elle sortait acheter des légumes ou se rendre à un entraînement. Le monde, elle pensait qu'il ressemblait au sien et ne s'en inquiétait pas plus que ça. Alors la révolte, elle n'a jamais dû en ressentir le sentiment et doit presque en ignorer l'existence.
Quel était, sur Terre, votre point de vue en ce qui concerne la politique ? Heine est une jeune fille de bonne famille, issue d'un milieu tout à fait convenable et n'ayant grandi qu'avec son père. Heine est donc devenue une jeune femme tout à fait adorable, qui partage naturellement avec son prochain, qui aide les gens dans le besoin et qui trouve ce genre d'actions naturelles. Cependant, elle n'a jamais été capable de se prononcer pour un quelconque parti politique. La gauche ne lui plaît pas, et la droite non plus. En réalité, la politique ne lui plaît pas. Ce qui lui plaît, c'est d'agir naturellement et non pas se forcer pour de faux idéaux en voie de disparition.
Que vous l'ayez ou non rencontré, que pensez-vous de l'amour ? L'amour, pour Heine, est quelque chose de terriblement naturel. Elle est capable de tomber amoureuse de n'importe qui pour un tout petit détail qui échapperait aux yeux des gens plus matures et terre à terre. L'amour, pour Heine, c'est son père, cet homme avec qui elle a toujours vécu et absolument tout partagé – jusque ses moindres pensées, c'est Allen, cet homme plus âgé qu'elle a rencontré en achetant une bouteille d'eau, cet homme qui dit avoir le souffle coupé dès qu'elle arrive, cet homme qui l'accepte totalement et en compagnie duquel elle se sent terriblement à l'aise. L'amour, elle n'en connaît pas grand chose, mais ça lui plaît.
Qu'emporteriez vous sur une île déserte (disons trois choses au grand maximum) ? Vivant déjà à moitié recluse sur elle-même et dans son petit monde où les gens gagnent difficilement leurs places, Heine n'a pas besoin de grand chose pour se débrouiller sur une île déserte – enfin, du moins, pour se divertir, parce que survivre, elle ne risque pas d'en être capable. Et la seule chose qu'elle penserait à apporter avec elle serait certainement un sabre ou un fleuret, histoire de s'occuper. Peut-être un baladeur, mais en vérité, elle s'en lasserait beaucoup trop vite.
Comment définiriez-vous votre rapport aux autres ? Heine est très sociable, elle a tendance à aimer naïvement tout le monde, qu'on soit particulièrement gentil ou mauvais, cela lui est totalement égal. Heine aime tout le monde, mais il lui arrive d'avoir peur pour un rien et de fuir les gens qui ne lui revienne pas pour quelque raisons que ce soit – quelqu'un qui sourit trop, quelqu'un qui a de trop grosses mains, quelqu'un qui marche en canard... Mais Heine reste une jeune femme agréable, toujours prête à plaire aux gens, elle se donne du mal pour être agréable au possible. Et la plupart des gens le lui rendent plutôt bien puisque personne n'a jamais eu à s'en plaindre et même si on la prend pour une jeune fille un peu trop naïve et à contre-courant de la société, personne n'arrive vraiment à la détester.
Que pensez-vous de l'amitié ? Aussi bizarre que cela puisse paraître, bien qu'elle soit particulièrement sociable, Heine n'a pas réellement d'ami – même pas imaginaire, quelle tristesse ! Heine s'attache aux gens, elle aime croiser les mêmes personnes aux mêmes endroits, revoir ce type tous les jours à la même table du café, se faire servir par la même boulangère, discuter toutes les semaines avec cette femme qui attend le même bus. Et même si vous ne la recroisez que dans quelques mois, Heine aura gardé votre souvenir au chaud dans un coin de son esprit, vous laissant une place particulière à laquelle vous n'auriez peut-être pas imaginer prétendre. Mais pour autant, Heine n'a pas d'amis au sens habituel. Elle s'entraîne souvent avec les mêmes personnes, mais ne partage jamais rien de plus que l'entraînement avec eux. Elle n'a pas de meilleure amie avec qui faire les boutiques – qu'elle ne fait jamais – ou de groupe d'amis avec qui sortir le soir, elle n'est pas non plus amie avec sa voisine et passe la plupart de son temps avec son père, Allen ou seule avec ses pensées et ses rêves. Alors peut-être que ses amis sont ses rêves. Mais cela n'empêche que l'amitié lui est inconnue et qu'elle ne risque pas d'en avoir la moindre opinion.
Souhaiteriez-vous être extrêmement riche ? Son père l'est assez pour subvenir à leurs besoins et leurs moindres envies, et elle n'a pas particulièrement le sens de l'argent, si bien qu'elle s'en fiche pas mal et ne rêve pas de gagner à la loterie ou de se retrouver soudainement avec des milliards en banque.
Où et comment auriez-vous aimé mourir ? Heine aurait voulu mourir à 35 ou 38 ans, ni avant, ni après, l'une de ces deux années. Pourquoi ? Elle l'ignore. Sûrement parce qu'à cet âge elle serait tout à fait mature, elle serait en train de devenir vieille et son corps ne se prêterait plus à toute la force physique nécessaire pour faire de l'escrime à haut niveau. Et puis, elle s'imaginait aussi qu'à cet âge, sa vie serait fini, qu'elle en aurait marre aussi et que son père serait parti un peu avant et qu'elle aurait à le suivre. Et comment mourir ? Elle n'en avait pas la moindre idée, elle se voyait bien se noyer dans la piscine du Château Marmont, victime d'une overdose ou d'un coup de soleil meurtrier si cela peut exister. Et encore, là non plus il n'y a pas de raison particulière.
Pour quel objet seriez-vous prêt à risquer la prison ou même votre vie ? votre réponse ici
Aimiez-vous aller en cours, et plus globalement les études que vous avez faites ? Heine n'a jamais aimé l'école : trop de gens, trop de cris et de paroles en l'air, trop d'attentes et d'aspirations inutiles, trop de rigueur superflue, trop d'ennui aussi. Elle n'aimait pas apprendre des chronologies qu'elle oubliait aussitôt, elle n'aimait pas manier les chiffres, ni les diverses langues mortes. Elle passa donc son diplôme avec des résultats tout à fait moyen et poursuivi le sport.
Que pensez-vous de la famille ? Pour Heine, la famille, c'est toute sa vie. Mais elle se doute bien qu'elle a une image de la famille particulièrement bonne et ne l'adore que parce qu'elle se réduit à son père et personne d'autre. N'ayant jamais connu ses grand-parents, ayant une mère qui ne vit pas avec eux, et étant enfant unique, la famille est tout de suite beaucoup plus supportable. Mais la vérité est qu'elle s'entend particulièrement bien, peut-être trop même, avec son père. Partageant absolument tout, se comprenant facilement, ayant les mêmes attentes et les mêmes goûts. La famille est vite devenue quelque chose d'essentiel et d'agréable, ce sans quoi elle ne pourrait certainement pas mener la vie qu'elle mène.
Que pensez-vous de la ville où vous avez passé le plus clair de votre temps ? Heine a passé sa vie à Londres, une ville charmante et particulièrement vivante. Elle appréciait sa ville, elle aimait se balader dans les jardins, savourer l'architecture, se perdre dans le métro, prendre de vieux taxis, le charme anglais et tous les autres clichés... Bien qu'en vérité, elle aurait pu être heureuse dans n'importe quelle autre ville du monde, tant qu'elle gardait son accès au pays des rêves et de l'insouciance.
Diriez-vous que vous étiez heureux sur Terre ? Oui, puisque, ne désirant rien, Heine avait tout ce qu'elle voulait, éternelle satisfaite. Oui, puisqu'elle avait une vie agréable, enfantine, sans le moindre soucis. Oui, puisqu'elle était aimé. Et non, puisqu'elle était obligée de suivre un traitement depuis son enfance pour des troubles psychologiques. Non, puisqu'elle ne faisait pas réellement partie du monde. Non, puisque ce qu'elle ressentait, cette sorte de paix intérieure, n'était pas du bonheur - même si n'importe qui l'aurait considéré comme tel - mais une sorte de sentiment neutre qu'elle ressentait naturellement, ce n'était absolument pas un bonheur qu'elle aurait pu considéré comme tel, elle n'aurait jamais pu se dire « oh, tiens, là, en faisant cette action, je suis particulièrement heureuse, beaucoup plus qu'en faisant ceci ou cela ». Heine était beaucoup trop passive pour être heureuse.