Racontez l'arrivée de votre personnage aux Hémérides

« HAVA ! », hurla une voix fortement aigu derrière la petite blonde, qui arrêta son geste net. Hava se retourna, découvrant sa soeur aînée, Livia, folle de rage. Elle avançait rapidement, le visage déformé par la colère, les bras le long du corps et les poings fermés. « Tu portes mon collier, j'en suis sure ! Rends-moi mon collier, c'est un cadeau de Cezary ! RENDS-LE MOI !! », hurlait-elle. Hava ne bougea pas, se contentant d'esquisser un sourire désolé en attendant que sa soeur arrive à sa hauteur. D'un geste rapide, elle cacha la chaîne en or et le pendentif en forme de petite fée dessous sa robe légère. Cela échappa à sa soeur, mais elle tira quand même sur le col d'Hava pour y découvrir le collier, bel et bien là. Il était clair qu'elle avait envie d'hurler de rage et d'étrangler sa petite soeur, mais Livia n'en fit rien. Cela ne lui causerait que plus d'ennuis : elle voulait juste récupérer son collier, dénoncer Hava aux parents pour enfin obtenir la clef qu'elle désirait tant. Livia ne demandait pas grand chose : juste une clef pour fermer sa chambre, afin d'éviter les intrusions discrètes de sa jeune soeur. Livia se sentait parfois bien seule : elle avait l'impression que personne à part elle ne voyait la cleptomanie compulsive d'Hava. Celle-ci chipé tout ce qu'elle pouvait, peu importe ce que c'était, en fait.

Hava ressentait un réel plaisir en volant, qu'importe ce qu'elle volait. Le mieux, c'est qu'elle ne se faisait jamais pincer. Peut-être ses talents dans l'art du théâtre et du mensonge y étaient pour quelque chose. En tout cas, son corps mince était particulièrement agile : elle avait fait quelques années de gymnastique, plus jeune, avant d'arrêter parce que ça ne lui plaisait plus, finalement. Bref, son lieu de prédilection était la chambre de sa soeur, mais pas que. Elle avait déjà volé dans un peu toute la maison, mais aussi chez des voisins, des " amis ", ainsi que sur la place du marché de la ville. Sa soeur la surnommait " la petite voleuse ", et ses parents ne s'étaient rendu compte de rien. Car en fait, bien que Livia - la soeur aînée - n'appréciait pas du tout les nombreux vols de sa petite soeur, elle la couvrait toujours et tentait de ramener tout les objets qu'elle volait en redoublant d'inventivité pour trouver un explication plausible à la disparition de ces dits-objets.

Cette fois-là pourtant, Livia était plus qu'exaspérée. Ce collier lui était cher : c'était son petit-ami, Cezary, qui le lui avait offert pour leur un an. Et tout le monde savait ô combien Livia Weaver était romantique et amourachée de son Cezary. Personnellement, Hava trouvait leur amour parfait à vomir. Mais cela ne l'empêchait pas d'adorer sa soeur, tout comme Livia l'adorait malgré sa cleptomanie grandissante. « Je voulais juste l'essayer, tu sais », se justifia Hava en rendant le collier à sa soeur, qui attendait, paume tendue. « C'est ça ! », répondit Livia, l'air de dire " cause toujours ". Hava haussa les épaules : pour une fois qu'elle ne mentait pas ! « Maintenant, si tu pouvais éviter d'aller faire un tour dans ma chambre pendant que je vais au théâtre avec Cezary, tu serais gentille ! », s'exclama Livia sur un ton menaçant. Elle n'avait pas envie de rire du tout, là. Hava acquiesça donc, en réfléchissant déjà à ce qu'elle ferait lorsque sa soeur serait parti.

Il était dix-neuf heures quand Livia quitta la demeure des Weaver, en ayant bien répété à sa soeur de ne plus rentrer dans sa chambre. Après lui avoir promis de ne rien en faire, Hava ferma la porte derrière sa soeur. Elle était seule chez elle, ses parents travaillant tard - ils étaient médecins. Une vingtaine de minutes plus tard, alors qu'elle regardait tranquillement la télé, son portable sonna. Elle décrocha, et entendit une Livia hystérique à l'autre bout du téléphone : « HAVA ! J'ai oublié les places que papa m'a donné pour le théâtre, je t'en prie va dans ma chambre et apporte les-moi ! La pièce commence dans trente minutes, le temps que tu arrives ... Aah ! S'il te plait, prend un bus et apporte-les moi ! », hurlait-elle. Hava entendait Cezary qui tentait de calmer sa copine, qui était visiblement sur les nerfs et énervée contre elle-même d'avoir oublié les places. Après quelques secondes de silence, Hava répondit : « Ok, j'arrive ». Elle raccrocha, et à la vitesse de l'éclair, alla chercher les places de théâtre sur le bureau de sa soeur, enfila un manteau et sortit dans la rue. Il pleuvait des cordes, et comme elle n'avait pas de parapluie, elle se retrouva vite détrempée. Elle avait la main droite dans la poche de son manteau, serrée contre les places de sa soeur. Vite, un bus, se dit-elle.

Elle courut à l'arrêt de bus, soucieuse de ne pas le rater. Sinon, elle arriverait trop tard et sa soeur l'étriperait. Elle était de l'autre côté de la rue lorsqu'elle vit son bus arriver, en sens inverse évidemment. Elle devait traverser maintenant, sinon elle le raterait. Hava regarda à droite, à gauche. Elle ne voyait pas très bien, avec la pluie torrentielle, mais il lui sembla que la voix était libre. Elle s'engagea donc sur la chaussée en courant, et entendit quelqu'un hurler du trottoir d'en face. Elle se retourna et vit arriver sur elle une citroën qui, visiblement, ne respectait pas les limitations de vitesse. Aucun échappatoire : la jeune fille ferma les yeux très fort. Au lieu du choc métallique auquel elle s'attendait, elle se sentit tout à fait très bien : comme si elle fonçait dans un nuage doux et cotonneux. Surprise, elle ouvrit alors les yeux, et ce qu'elle découvrit lui fit ouvrir la bouche en grand : elle se trouvait sur une plage magnifique, les embruns de la mer lui balayaient les cheveux. Dans la poche de son manteau, les places de théâtre étaient toujours là.

C'est ainsi qu'Hava atterrit aux Hémérides.

Répondez uniquement aux questions qui vous chantent

Vous préférez...
les couleurs les sons les choses à toucher les choses à goûter
Être au coeur des Hémérides vous..
rend euphorique amuse embête ennuie au plus haut point
La musique c'est...
la vie sympathique parfois agréable un passe-temps inutile haïssable
Le cinéma c'est...
la vie sympathique parfois agréable un passe-temps inutile haïssable
La littérature c'est...
la vie sympathique parfois agréable un passe-temps inutile haïssable
Le sexe c'est...
la vie très sympathique agréable quand c'est bien fait un passe-temps inutile haïssable un moyen de manipulation la grande inconnue
Un ordinateur ça sert à ...
travailler jouer échanger avec d'autres passer le temps geeker
La télévision c'est...
un bien nécessaire un mal nécessaire inutile amusant dangereux
La viande est interdite aux Hémérides. Vous...
le respectez avec plaisir le respecter contre votre gré tentez d'accéder le plus discrètement possible à de la viande bravez la loi et mangez ce que vous voulez.

Répondez toujours aux questions qui vous chantent

Quelle est votre madeleine de Proust, soit l'objet qui vous évoque de nostalgiques souvenirs ? La seule chose qui lui reste de son " ancienne vie " : les deux billets de théâtre de sa soeur. C'est un peu à cause de ces billets, qu'elle s'est retrouvée aux Hémérides. Elle les a gardé, et les contemple de temps en temps en repensant à sa famille, mais surtout à sa soeur.
Quel serait votre Épouvantard si vous viviez à Poudlard, quelle est en fait votre plus grande peur ? Hava est pyrophobe. Elle a une peur bleue du feu. Cela est surement dû à un épisode assez tragique de son enfance : la maison mitoyenne à celle des Weaver avait pris feu lorsqu'Hava avait cinq ans. Ils réussirent à s'en sortir indemne, ce qui ne fut pas le cas de leurs voisins - un couple de retraités. Leur maison ne fut brûler qu'à moitié, et ils déménagèrent dans un autre quartier de Varsovie.
Quelle situation possible présentement vous apporte le plus de bonheur ? Le vol. Dérober des choses, ça lui procure du plaisir, une étrange montée d'adrénaline aussi. Elle se sent terriblement excitée, et elle adore cette sensation.
Que vouliez-vous faire quand vous étiez plus petit ? Lorsqu'elle était gamine, Hava voulait être comédienne.
Où et comment vous voyez-vous dans vingt ans ? Toujours ici, aux Hémérides, elle présume.
Qu'est-ce qui vous révoltait le plus sur Terre ? La pauvreté, et le souvenir terrible de l'époque où la Pologne était occupée par les nazis, et le génocide des juifs - Hava était juive, plutôt par respect que par conviction.
Quel était, sur Terre, votre point de vue en ce qui concerne la politique ? Aucun, elle se sentait bien trop jeune pour s'y intéresser.
Que vous l'ayez ou non rencontré, que pensez-vous de l'amour ? Elle ne l'a jamais rencontré, et n'est pas trop optimiste de ce côté-là. Ca ne l'a jamais intéressé, en fait, contrairement à sa soeur ... Disons que ce n'est pas la chose qui la préoccupe le plus.
Qu'emporteriez vous sur une île déserte (disons trois choses au grand maximum) ? Un calepin, des crayons. Après le vol, sa passion est le dessin.
Comment définiriez-vous votre rapport aux autres ? Plutôt distant, en général. Disons que sa cleptomanie en agace plus d'un. De toutes façons, qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, ça lui fait ni chaud ni froid. Le seul bémol, c'est qu'elle n'aime pas la solitude. Sur Terre, elle avait sa soeur, mais maintenant ... Elle devrait peut-être faire des efforts.
Où et comment auriez-vous aimé mourir ? Elle est déjà morte, non ? Sinon, Hava aurait aimé mourir noyée. Elle-même ne sait pas vraiment pourquoi.
Que pensez-vous de la famille ? C'est ce qu'il y a de plus important. Hava était très proche de sa soeur aînée, malgré leurs différents. En fait, elles se sont rapprochées du fait que leurs parents, des médecins très occupés, ne leur prêtaient pas toute l'attention qu'elles auraient mérités. Du coup, pour elle, les liens fraternels sont les plus forts et les plus importants.
Que pensez-vous de la ville où vous avez passé le plus clair de votre temps ? Hava est née et a toujours vécu à Varsovie, la capitale de la Pologne. Elle aimait beaucoup cette ville, même si elle aurait aussi aimé voyager, et surtout visiter Paris.