La première personne que j'ai rencontrée ici ! Elle est très sympathique, seulement au fil des minutes passées avec elle je me suis rendue compte qu'elle se prenait réellement pour une petite fille, d'ailleurs, elle parle et agit exactement comme telle. Je lui ai offert une sucette géante et une place de grand-huit, et ensuite nous avons joué à cache-cache. Seulement elle n'est jamais venue me chercher... Enfin bon, elle est plutôt gentille, mais... sans plus.

Que dire sur elle... En réalité je ne la connais pas vraiment, voire même pas du tout, je ne connais même pas son nom ! C'est la petite fée est apparue quand nous étions au Dédale, pour nous vendre des bonbons de toutes sortes. C'est juste une vendeuse quoi... Bon, peut-être que je la recroiserai une prochaine fois !

Rencontré au soir de mon premier jour ici, le maître des lieux a eu la gentillesse de me recueillir dans son petit appartement, me sauvant ainsi de la pluie. Il m'a tout expliqué sur ce monde, comment on y arrive, comment il fonctionne. On a discuté, longtemps, il était très gentil et il aimait le jus de framboise - excellent choix. Et puis, par-dessus tout... Il était parisien. Et avant sa mort, il fréquentait les mêmes clubs que moi. On en a parlé, seulement mon projet de monter un club héméridien l'effraie. Aurait-il peur que son passé ressurgisse ? Qu'importe, désormais il essaie de m'empêcher de mener à bien mon projet. Si seulement il pouvait changer d'avis sur moi...

Elle est entrée dans ma chambre d'hôtel au matin de mon troisième jour ici. Elle était un peu comme moi au début : farouchement indépendante, gênée de dire merci. Elle était froide, aussi. Et ça m'a énervée. Oui, Lizzie s'énerve, notez-le dans vos agenda. Et ça nous a amené, étrangement, à livrer nos failles immuables de chacune : moi, ma dyscalculie, et elle, son ostéogenèse imparfaite. On se ressemble beaucoup, seulement nous ne consolidons pas nos maladies de la même façon. J'ai choisi la légèreté, elle la méchanceté, après tout ce n'est qu'un choix comme tant d'autres. J'aime bien Louise, avec elle je ressens cette émotion bizarre, la compréhension.

Peu après m'être installée au Petit Ritz, commençant peu à peu à faire mon trou dans ce nouveau monde, j'ai entendu parler de l'arrivée de cette fille, Maxyne, qui aurait elle aussi fréquenté les clubs durant sa vie sur Terre. Je dois avouer que cela m'intrigue un peu, alors j'essaie depuis d'obtenir des informations sur elle, je l'observe de loin... Serait-elle à même de m'aider dans mon projet ? C'est ce qu'il me tarde de voir...

Elle aussi je ne la connais que de nom. Mais qu'est-ce qu'elle a, comme réputation ! Enfin, je la connais aussi, un peu. On s'est rencontrées quelques fois, et à chacune d'entre elle cette Carmen-Astrée a essayé de me saouler. Heureusement, la mort par coma éthylique m'a à jamais dégoutée de l'alcool ! (enfin je crois) Bref, cette Carmen-Astrée s’évertue à me pousser dans le vice, mais je crois pouvoir affirmer sans trop me tromper que nous poursuivons le même but : nous faire un nom aux Hémérides. Qui sait, peut-être même pourrions nous nous allier ?